Le résumé

     Le samedi est réservé à l'accueil des pilotes et aux traditionnelles vérifications administratives et techniques. Alors que l'on attendait une soixantaine de machines, ce sont en réalité 94 quads engagés qui ont pris le départ de la manche de reconnaissance dimanche matin. Plusieurs pilotes de renom sont présents pour cette première édition de la Winter Quad Vee Rubber : Grégory Lassaigne n*2 sur Yamaha Banshee, vainqueur de l'édition 99 des 12 heures de Pont de Vaux, Gilles Abgrall (VLS à moteur 560 KTM n*3), Frédéric Bof (Honda proto 500 n*5), Sergio Gilli (Bombardier CT650 n*8) ou encore Wil Van Der Laan (VLS KTM 540).

Après quelques modifications supervisées par le pilote Gilles Abgrall, tout le monde part pour une séance d'essais libres obligatoire. En effet, le tracé très long et très technique impose à tous les participants de le découvrir en restant lors du premier tour dans les roues de Abgrall. Lors du briefing d'avant départ, il est fortement recommandé aux moins expérimentés de rester derrières les ténors. Non seulement leur habitude des courses permet de déjouer certains pièges, mais de plus ils chevauchent des bolides particulièrement affûtés.

Cette prise en main du circuit, d'une durée d'une demi heure, met en évidence quelques paramètres qui doivent compter pour la course, à savoir une température hivernale qui gèle les doigts des pilotes et fait claquer des bougies montées trop froides. La course de trois heures se déroule en deux manches d'une heure trente.

(Haut de page)

PREMIERE MANCHE

    La grille de départ de cette première manche est tirée au sort puisque les essais n'étaient pas qualificatifs. Lassaigne (2), Abgrall (3) et Bof (5) ont été épargnés puisqu'ils ont la chance de prendre le départ aux avants postes de la grille. Dès le départ donné à 11heures, Grégory Lassaigne gicle en tête suivi de Bof, Jacob (14) Abgrall (3) et Verdier (77) qui sera la révélation de cette première manche. A la fin du premier tour le ton est donné par Grégory Lassaigne qui pointe en tête avec près de 15 secondes sur son second immédiat Frédéric Bof, lui même détaché de Gilles Abgrall. Très vite on note la remontée de Wil Van Der Laan avec le VLS de sa conception. Pendant quelques tours, les positions se figent avec un Grégory Lassaigne insolent d'aisance bouclant régulièrement les sept kilomètres de circuit en moins de sept minutes. Sur un tracé qui relève à la fois de l'enduro avec des parties techniques et du cross avec des portions très rapides, les moins aguerris ont de la difficulté à suivre le rythme.

Les arrêts au stand commencent à se faire nombreux. Certains pilotes s'arrêtent suite à une condition physique insuffisante et même en raison du froid pénétrant qui engourdit les doigts. Ce n'est pas le cas pour Julien Mulon (61) qui réussit l'exploit d'amener son quad 440 EX dans les roues de Frédéric Bof au bout d'une heure de course. C'est le moment que choisit Gilles Abgrall pour ravitailler. On en vient à perdre un peu le fil de la course au gré des pleins d'essence dans les stands. En fin renard, Wil Van Der Laan attend le dernier tour pour faire de même. En effet, à la fin de cette première manche, tous les quads doivent impérativement aller se ranger en parc fermé avec interdiction formelle de toucher à la machine, comme le stipule le règlement << endurance >>. Au classement on trouve donc fermement installé en tête Grégory Lassaigne qui compte 3'19 secondes d'avance sur Frédéric Bof. Suivent l'étonnant Julien Mulon, Gilles Abgrall et Wil Van Der Laan.

(Haut de page)

DEUXIEME MANCHE

A l'arrivée de la première manche, tous les quads sont neutralisés en parc fermé. Déjà 12 abandons sont à déplorer. A 14h30, la grille de départ est placée selon l'ordre d'arrivée de la première manche. Au départ, coup de théâtre. Le 660 Yamaha Raptor n* 77 de Jérôme Verdier classé 6ème reste scotché : arbre de roue arrière hors service : c'est l'abandon. Grégory Lassaigne réédite son exploit et ne laisse le soin à personne d'autre de virer en tête à la première épingle. Bof est dans sa roue entraînant Mulon, Lemoine, Ayer et Pion. Lassaigne largue tout le monde et compte déjà 30 secondes d'avance sur Van Der Laan à la fin du premier tour. Bof, Mulon et Lemoine suivent dans cet ordre.

Le festival de Lassaigne durera jusqu'à la fin de l'épreuve car il réussit l'exploit de rester en tête du début à la fin. Derrière pourtant les hommes n'amusent pas le terrain. Bof ravitaille très vite et laisse sa place à Abrgrall. Il repart en quinzième position. C'est le moment que choisissent Julien Mulon pour casser son arbre de roue et Jimmy Fevre pour s'accrocher aux leaders avec son Yamaha Banshee. C'est un combat à couteaux tirés entre Van Der Laan, Fevre et Lemoine. Au fil des ravitaillements les positions changent sans arrêt et il est très difficile de connaître le podium final derrière l'intouchable Lassaigne. Au bout d'une heure de course dans cette deuxième manche, Lassaigne mène devant Van Der Laan, Fevre, Abgrall et Bof.

En vue de l'arrivée, c'est un festival de rentrées au stand pour les leaders, victimes de petits pépins mécaniques. Mais tous repartent le couteau entre les dents en espérant tenir. Dans l'ultime tour, Van Der Laan casse son frein arrière et ne peut repartir. Mais Lassaigne passe la ligne d'arrivée et le drapeau à damier sauve la seconde place de VDL qui voit la 3ème place de Fevre devant Bof et Abgrall.

Techniquement usant pour les machines et les pilotes, le circuit de Saint Symphorien a néanmoins fait l'unanimité des pilotes. Tout le monde s'est régalé de cette épreuve hivernale en jurant bien de revenir l'année prochaine.

    Pour ma part pendant la séance d'essais pas mal de galères. Réglages de carburation défectueux, perte de la coque arrière, mauvais réglages d'amortisseurs et d'autres petites bricoles. Après un tour en première manche, la boite bloque en trois et en cinq. je suis obligé de m'arrêter en bout de toutes les parties roulantes pour redescendre les vitesses. Au bout d'une heure, ravitaillement, resserrage et vérification, complément d'huile de boite mais les vitesses ne passent toujours pas mieux. fin de la première manche. La mécanique étant interdite entre les manches et les machines en parc fermé pas moyen de remettre en état. Tant pis. Je repart comme ça en deuxième manche. J'ai peur que l'embrayage me lâche car à cause de mes problèmes de boite, je suis obligé de le faire cirer comme un malade. Pourtant il tient jusqu'à la fin et je me classe 52° sur les 76 quads restants.

Les photos et le classement complet

(Haut de page)